n° 2006/01

A l'attention de Monsieur Jean Dupont
Retrouvez cette newsletter sur notre site web à l'adresse : http://www.roedl.fr/fr/news.html

Nous vous présentons tous nos meilleurs voeux pour que l'année 2006 vous apporte ce que vous souhaitez tant au plan professionnel qu'au plan personnel.

> Droit fiscal   > Droit des sociétés   > Droit social   > Divers            

Droit européen    Droit allemand    Droit français

 

   DEDUCTION des pertes transfrontalières

Dans un arrêt du 13 décembre 2005, la CJCE a tranché sur la possibilité de déduction des pertes à travers les frontières. Selon la CJCE, l’exclusion d’une telle déduction peut, sous certaines conditions, être contraire à la liberté d’établissement.
Une législation nationale qui interdit à une société mère de déduire de ses bénéfices les pertes subies par ses filiales établies dans un autre Etat membre, constitue une restriction à la liberté d’établissement si une telle déduction est en revanche possible pour des pertes subies par des filiales établies sur le même territoire que la société mère. Néanmoins, une telle restriction serait admise si elle poursuit un objectif légitime compatible avec le traité et si elle est justifiée par des raisons impérieuses d’intérêt général. Cependant, pareille restriction excède ce qui est nécessaire pour atteindre les objectifs essentiels si la filiale résidant  dans un autre Etat membre a épuisé toutes les possibilités de prise en compte des pertes qui existent dans cet Etat et que cet Etat ne prévoit aucune possibilités de prise en compte de pertes au titre des exercices futurs, que ce  soit par la filiale elle-même ou par un tiers, en cas de cession de la filiale à celui-ci.
Dans ce cas et si la société mère prouve que la déduction des pertes dans l’Etat d’établissement de la filiale n’est pas admise, la législation nationale doit permettre une déduction transfrontalière. Toute autre réglementation serait contraire à la liberté d’établissement.

   SUPPRESSION de l'exemption d'imposition des indemnités

Il a été décidé, dans le cadre des négociations de coalition du nouveau gouvernement fédéral Allemand, de supprimer l’exemption d’imposition des indemnités versées suite à la résiliation d’un contrat de travail à l’initiative de l’employeur et convenues après le 31 décembre 2005. Les montants exemptés d’imposition dernièrement en vigueur, s’élevaient d’après le § 3 No 9 EStG - selon l'âge et l'ancienneté du salarié dans l'entreprise - à 7.200 EUROS, à 9.000 EUROS ou à 11.000 EUROS.

Pour le paiement des indemnités convenues jusqu'au 31 décembre 2005, une règlementation transitoire a toutefois été établie. Si le paiement est effectué au plus tard le 31 décembre 2006, l’indemnité sera imposée selon l’ancienne législation. Après le 31 décembre 2006, les compensations pourront (d’après le § 3 No 9 EStG) être déclarées seulement en tant que revenus extraordinaires d’après « la règle du cinquième », par laquelle les revenus seront distribués sur une période de 5 ans afin d’atténuer leur progression.




   DEPÔTS des comptes annuels dans une SARL (EURL)

 
La Loi du 2 août 2005 en faveur des petites et moyennes entreprises a apporté, entre autre, un discret allègement concernant l’approbation des comptes dans les petites SARL où le gérant est associé unique de la société. En effet, lorsque l’associé unique et le gérant sont une même personne (physique), le formalisme de l'approbation des comptes semble inutile. La Loi du 2 août 2005 a ainsi modifié le deuxième alinéa de l'article L. 223-31 du Code de Commerce de la façon suivante: « Lorsque l'associé unique est seul gérant de la société, le dépôt au Registre du Commerce et des Sociétés, dans le même délai, du rapport de gestion, de l'inventaire et des comptes annuels, dûment signés, vaut approbation des comptes ».  Désormais,  la rédaction d'un procès-verbal d’approbation des comptes ne sera plus nécessaire dans ce cas de figure. L’associé unique gérant de la SARL sera désormais simplement engagé par les écritures comptables qu'il aura déposées sous sa signature au greffe du Tribunal de commerce. Toutefois, cette nouvelle disposition de permet pas, à notre avis, de dispenser l’associé unique de se prononcer sur l’affection du résultat et de déposer cette décision au greffe.

ADOPTION de la Directive Européenne sur les fusions transfrontalières

La directive sur les fusions transfrontalières des sociétés de capitaux, publiée le 25 novembre 2005, a pour objet de faciliter et de rendre moins onéreuse la fusion entre une société de capitaux nationale avec une société de capitaux d'un autre État membre. Elle permet l'élimination des lourdeurs juridiques et administratives qui existaient jusqu'à présent pour les fusions transfrontalières. L'allègement de la procédure est surtout profitable aux sociétés de petites ou moyennes tailles (PME) qui ne veulent ou peuvent ne se prévaloir du statut de société européenne (SE) et pour lesquels la nouvelle réglementation rend la fusion intéressante et attractive. La principale nouveauté réside dans le fait que la société absorbée ne fait plus l'objet d'une liquidation. La directive est applicable à toutes les formes de sociétés de capitaux à l'exception des organisme de placement collectif des capitaux. La Directive devra être transposée avant le 15 décembre 2007 par chaque États membres




    LA DUREE du mandat des représentants du personnel

La loi en faveur des PME du 02 août 2005 a modifié les dispositions relatives à la durée des mandats des élus du personnel dans les entreprises. Cette durée est désormais portée de deux à quatre ans, sous réserve de fixation par voie conventionnelle.
Sont concernés les délégués du personnel, les membres du comité d’entreprise, du comité central d’entreprise et du comité de groupe. Ne sont pas visés les membres du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail, dont la durée reste à deux ans.
L’allongement de la durée des mandats ne s’applique pas aux mandats en cours. Ainsi, toutes les institutions représentatives du personnel élues avant la promulgation de la loi soit le 4 août 2005 devront donc être renouvelées au bout de deux ans. Au-delà de cette date, elles le seront pour quatre ans.

   INDEMINITES de licenciement plafonnées

Le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2006 prévoit de plafonner l’exonération de certaines indemnités de rupture de contrat de travail.
Ainsi l’indemnité de licenciement contractuelle, pour la partie excédant le montant légal et conventionnel, ainsi que l’indemnité transactionnelle, ne seraient exonérées d’impôt sur le revenu et de cotisations de sécurité sociale que dans la limite absolue d’environ 180.000 €, contre 366.000 € actuellement.
Les indemnités de départ volontaire dans le cadre d’un plan social de sauvegarde de l’emploi, qui sont actuellement totalement exonérées d’impôt sur le revenu et de cotisations de sécurité sociale, ne seraient exonérées qu’à hauteur de ce plafond. Ces dispositions seraient applicables aux indemnités perçues à compter du 1er janvier 2006.
Cette loi a été adoptée par l’Assemblée Nationale le 23 novembre 2005.

   LA LIMITATION allemande fondée sur l'âge est discriminatoire 

La Cour de Justice des communautés européennes a qualifié de discriminatoire la disposition allemande (résultant du § 14 alinéa 3 de la loi portant sur le travail à durée déterminée) adoptée dans le cadre des réformes "Hartz" et supprimant toute restriction à l'embauche en contrat à durée déterminée de salariés âgés de 52 ans ou plus. La Cour de Justice des communautés européennes a estimé que cette disposition était discriminatoire dans la mesure où la loi prive les salariés âgés du bénéfice d'un contrat à durée indéterminée et instaure en conséquence une différence de traitement fondée sur l'âge. Le législateur allemand est donc appelé à mettre cette disposition en conformité avec le droit communautaire. Jusqu'à l'application d'une nouvelle disposition, les limitations de durée fondées exclusivement sur l'âge du salarié sont à prescrire, d'autant plus que les limitations non valides pourraient avoir pour conséquence la requalification du contrat à durée indéterminée. L'instauration de limitations de durée est en revanche toujours possible pour des nouvelles embauches ou lorsqu'elles sont fondées.

   ECHÉANCE des cotisations de sécurité sociale

Conformément à la modification de l'article 23 al. 1 du code allemand de la sécurité sociale, de nouveaux délais d'échéance des cotisations de sécurité sociale entreront en vigueur à compter du 1er janvier 2006. Jusqu'au 31 décembre 2005, les cotisations relatives aux rémunérations payées jusqu'au 15 du mois sont à payer jusqu'au 25ème jour de ce mois. Pour toute rémunération payée ultérieurement, les cotisations viennent à échéance le 15ème jour du mois suivant. Désormais, les cotisations sociales pour toute rémunération payée après le 1er janvier 2006 seront dues le même mois, soit deux jours normalement travaillés à la banque qui précèdent le dernier jour du mois travaillé normalement à la banque. L'entrée en vigueur de ces nouvelles dispositions obligent donc l'employeur à payer deux cotisations au mois de janvier (celles des mois de décembre et de janvier). Pour faire face à cette situation, la loi prévoit la possibilité pour l'employeur de pouvoir bénéficier d'un fractionnement par une simple déclaration préalable. Nous nous tenons à votre disposition pour toute information complémentaire.



   ETUDE de droit comparative des procédures de recours collectifs ("class action")

La Chambre de Commerce et d'Industrie de Paris organise le 27 janvier 2006 de 8 heures 30 à 18 heures une étude de droit comparative relative au développement des procédures de recours collectifs, dites "class action". Monsieur Dr. Christoph Maurer présentera la situation actuelle en droit allemand pour BRS Rödl & Partner. Le montant des inscriptions s'élève à 360 €. A cet effet, vous trouverez ci-joint un bulletin d'inscription. Nous disposons de quelques invitations pour nos clients.

   LA PROCÉDURE d'enregistrement d'un nom de domaine " .eu " a débuté

Depuis le 7 décembre 2005 et jusqu'au 5 avril 2006, il est désormais possible pour les propriétaires de certains droits de procéder au pré-enregistrement des noms de domaine européens correspondants, auprès du centre d'enregistrement européen (EURid). Pendant cette période, appelée "Sunrise period", deux phases doivent être distinguées. Pendant la première phase appelée "Sunrise 1" qui s'étend jusqu'au 7 février 2006, seuls les noms de domaine correspondants à des marques déposées (nationales ou communautaires), à des appellations d'origine ou à des organismes publics peuvent être enregistrés. Pendant la seconde phase, "Sunrise 2", seuls les noms de domaine enregistrables en phase Sunrise 1 ainsi que les noms protégés par l'un des droits suivants pourront être enregistrés : noms de société, raisons sociales, marques de commerce non enregistrées, identificateur d'entreprise, noms de famille, titres distinctifs d'oeuvres littéraires ou artistiques. Les demandeurs devront fournir des documents justifiant leurs droits antérieurs. A partir du 7 avril 2006, s'ouvre une nouvelle période dite "Land Rush period" pendant laquelle les noms de domaine .eu seront disponibles à tous sans restriction. Lors de cette période, aucun droit antérieur ne sera exigé pour enregistrer un nom de domaine .eu. Dans le cas d'une demande d'enregistrement d'une dénomination identique par deux personnes différentes, la priorité est donnée à la première demande. Les frais d'enregistrement des noms de domaines s'élèvent actuellement à hauteur de 10 € par demande en plus des frais de dossier.

 


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